Faut-il utiliser Sketch en 2025 ?

Sketch a longtemps été le favori incontesté des designers UI/UX sur macOS, un pionnier dans la démocratisation du design d'interface vectoriel. Il a véritablement ouvert la voie à des outils plus modernes, en se positionnant comme la référence pour l'agilité et la légèreté. Mais en 2025, face à une concurrence toujours plus innovante et des besoins qui ne cessent d'évoluer, est-ce encore la meilleure option pour concrétiser vos visions créatives ? J'ai passé des milliers d'heures sur Sketch avec mes équipes chez Easy Web, et je vous partage ici mon retour d'expérience sur son ergonomie, son écosystème, ses points forts et ses limites.

Depuis mes débuts avec Easy Web en 2020, Sketch a toujours été au cœur de nos processus de design. Je l'ai vu évoluer, s'adapter, et sincèrement, il reste un pilier pour nos créations. Ce qui me frappe toujours, c'est sa légèreté et son optimisation pour le workflow UI/UX.

Pour la conception d'interfaces utilisateur et d'expériences (UI/UX), c'est un champion. Sa rapidité d'exécution et ses fonctionnalités dédiées (symboles, overrides, bibliothèques) permettent de prototyper et d'itérer à une vitesse folle. C'est l'outil idéal quand on veut se concentrer sur le design pur, sans fioritures.

Cependant, Sketch, c'est avant tout pour les Mac. C'est une limite majeure pour les équipes multi-OS. Et si vous avez besoin de fonctionnalités poussées de prototypage interactif ou de collaboration en temps réel ultra-fluide, d'autres outils peuvent parfois prendre le dessus.

Quand on débute dans le design d'interface, la complexité des outils peut vite décourager. Sketch, de mon expérience, simplifie radicalement cette première approche. Son interface est épurée, centrée sur l'essentiel : créer des écrans. Vous avez accès à des outils vectoriels intuitifs, parfaits pour comprendre la logique du design digital. Pensez aux symboles, ces éléments réutilisables qui vous initient dès le début à la notion de design system sans vous noyer.

C'est un véritable tremplin pour les jeunes talents. On n'est pas submergé par mille fonctionnalités de retouche photo ou d'impression. L'accent est mis sur les artboards, pour concevoir plusieurs écrans d'une application ou d'un site, et la création de composants. Pour quelqu'un qui veut apprendre le UI/UX sans détour, c'est l'outil idéal pour construire des bases solides avant d'explorer des écosystèmes plus vastes.

Le coût, c'est souvent la première question qui me vient quand on évalue un outil. Pour Sketch, le modèle est transparent et ça, j'apprécie. On est sur un abonnement annuel par utilisateur, tournant autour de 99 $ par an en 2025. Ce coût unique est une licence complète pour l'application Mac, vous donnant accès à toutes les mises à jour, majeures ou mineures, et à l'écosystème Sketch Cloud. Pensez collaboration en temps réel, partage de prototypes, et gestion centralisée des Design Systems – c'est tout inclus. C'est parfait pour les designers solo, les studios indépendants, ou les équipes intégrées qui cherchent une solution robuste sans la complexité (ou le coût) d'une suite exhaustive. Et un point important : même si vous ne renouvelez pas, vous gardez la dernière version de l'app, un atout non négligeable pour la pérennité de vos projets.

Pour moi, ce qui distingue vraiment Sketch, c'est sa gestion des symboles. Chez Easy Web, cette fonctionnalité est devenue la colonne vertébrale de notre efficacité. La capacité de créer des composants réutilisables – qu'il s'agisse de boutons, de barres de navigation ou de cartes – et de les synchroniser instantanément sur l'ensemble de nos maquettes est un game-changer. Ça assure une cohérence impeccable et nous fait gagner un temps précieux, surtout sur des projets complexes.

L'autre force majeure, c'est clairement l'écosystème de plugins. Pour les pros, Sketch dépasse la simple application de design grâce à cette extensibilité. Je pense immédiatement à des outils comme Zeplin pour un handoff développeur fluide, ou même des extensions pour générer du contenu factice rapidement. Ces plugins personnalisent l'expérience, nous permettant d'adapter l'outil précisément à nos besoins et d'optimiser nos flux de travail. C'est la liberté de sculpter son outil.

Quand on parle d'efficacité en design, les fonctionnalités de redimensionnement intelligent de Sketch sont un atout majeur. Vous savez, la capacité à définir des "Smart Layouts" permet à vos éléments de s'ajuster automatiquement à la taille du contenu ou du cadre. C'est une révolution pour les itérations rapides, ça nous a sauvés un nombre incalculable de fois sur des projets complexes chez Easy Web, évitant les ajustements manuels fastidieux à chaque changement.

Et ne sous-estimons jamais la puissance des Symboles et de leurs "Overrides". Créer un composant réutilisable, c'est la base. Mais pouvoir modifier facilement son texte, ses images ou ses couleurs sans rompre le lien avec le symbole maître ? C'est là que Sketch excelle. En combinant ça avec les Libraries, on a une cohérence de design system que toute agence moderne recherche. C'est un gain de temps et une assurance qualité inégalables.