Faut-il utiliser Adobe InDesign en 2025 ?

InDesign reste le mastodonte incontournable de la mise en page professionnelle, le choix évident pour quiconque touche au print ou au digital éditorial. Mais en 2025, avec l'émergence constante de nouvelles solutions, est-ce toujours l'outil de choix pour vos créations visuelles ? J'utilise InDesign depuis plusieurs années, au quotidien même, pour les projets de nos clients. Simplicité, fonctionnalités avancées, mais aussi ses limites... je vous partage ici mon avis objectif et mon retour d'expérience sur son utilité réelle, et surtout si InDesign correspond encore à vos besoins spécifiques aujourd'hui.

Ça fait des années que je jongle avec InDesign chez Easy Web, et croyez-moi, il a vu passer des centaines de brochures, d'eBooks et de rapports. C'est l'outil de référence dès qu'il s'agit de structurer du contenu long. Ce que j'adore par-dessus tout, c'est sa gestion impeccable du texte et de la mise en page complexe.

Pour tout projet éditorial, du magazine au PDF interactif en passant par les livres blancs, InDesign excelle. Sa force réside dans sa capacité à manipuler typographie, styles de paragraphes et d'objets avec une précision chirurgicale, garantissant une cohérence graphique irréprochable sur de multiples pages.

Cependant, sa courbe d'apprentissage est raide pour les novices, et pour des tâches de simple design graphique ou de retouche photo, il se révèle bien trop lourd. Il est vraiment taillé pour l'édition et non pour la création visuelle pure ou l'UI/UX design.

InDesign, à première vue, peut intimider. On l'imagine réservé aux gourous de l'édition, non ? Mais croyez-moi, il est étonnamment accueillant pour un débutant. Son interface, bien que riche, est logique. Les modèles prédéfinis sont une mine d'or pour démarrer : une brochure, un CV ou même un rapport simple, c'est un excellent point de départ pour se lancer sans se sentir submergé.

L'atout majeur pour un novice réside aussi dans son intégration fluide à l'écosystème Adobe. Vous avez déjà touché à Photoshop ou Illustrator ? Vous retrouverez vite vos repères. Et la quantité de ressources en ligne – tutoriels, communautés – est monumentale. Vous apprenez à votre rythme et montez en compétence sur des projets concrets, ce qui est une formidable rampe de lancement vers la Publication Assistée par Ordinateur (PAO).

Parlons argent, parce que c'est souvent le nerf de la guerre. Pour InDesign, Adobe propose son abonnement individuel classique, celui que je recommande souvent aux freelances ou petites structures. Comptez environ 24,19 € par mois avec un engagement annuel, ou 36,29 € par mois sans engagement. Ce forfait inclut l'accès complet à InDesign, bien sûr, mais aussi 100 Go de stockage cloud, Adobe Fonts pour une typographie illimitée, et toutes les mises à jour logicielles. C'est l'option idéale si votre cœur de métier tourne principalement autour de la mise en page. Pour un designer indépendant ou une petite agence gérant des magazines, livres blancs ou plaquettes, c'est l'investissement le plus logique et le plus rentable, offrant une suite complète pour vos besoins spécifiques sans surcharger votre budget.

Si InDesign est roi, c'est clairement pour sa capacité inégalée à dompter le texte. Je me souviens très bien de nos premiers magazines digitaux chez Easy Web ; aucun autre outil ne nous offrait une telle précision sur la justification, la césure ou les grilles de base. Plus de compromis sur la lisibilité ou l'esthétique, on peut vraiment sculpter le contenu avec une finesse d'artisan. C'est cette maîtrise typographique qui fait toute la différence pour un rendu professionnel.

Ce qui le rend vraiment indispensable, surtout sur des gros projets, c'est sa gestion des maquettes et des gabarits. Pensez aux rapports annuels ou aux brochures multi-pages que nous produisons pour nos clients : la création de pages maîtresses dynamiques a été un game changer. Tu maintiens une cohérence visuelle impeccable sans effort, tu gagnes un temps fou sur les modifications. Croyez-moi, ça évite bien des maux de tête.

Pour bosser efficacement sur des projets complexes, la gestion des styles dans InDesign est devenue non négociable. Je me souviens de nos débuts où on bataillait pour maintenir la cohérence sur chaque page. Aujourd'hui, avec les styles de paragraphe, de caractère, et surtout les styles d'objet, on automatise une bonne partie de la mise en page. C'est un gain de temps incroyable et ça assure une uniformité parfaite, quelle que soit la taille du document.

Et ne sous-estimez jamais les capacités d'InDesign pour le numérique. On ne fait plus seulement du print ! La publication directe en EPUB, les PDF interactifs avec des éléments multimédias, ou le format Folio pour des expériences riches... ça ouvre des portes énormes. Pour nous, c'est devenu indispensable de livrer des contenus qui vivent sur tous les écrans, bien au-delà du simple fichier statique.